Cet article fait partie d’une série d’articles. Vous pouvez retrouver les autres ici directement :
1) Introduction + Bonjour
2) Je m’appelle : la première leçon de français
3) La date : la systématisation pour aider à la mémorisation
5) Techniques indispensables tout au long des cours
6) Difficultés et risques + Conclusion
4) Et ensuite ? : conseils pour les débuts
Voilà donc quelques techniques et réflexes à utiliser pour vos leçons de français de façon à quitter le moins souvent cette langue tout en l’enseignant. À vous de voir comment procéder selon votre ressenti et les points de français qui arriveront petit à petit et de tout de même vous laisser le droit d’avoir recours à une langue commune si des difficultés importantes surviennent : cela reste inévitable et anodin, ne nous leurrons pas.
D’une façon générale l’alphabet, les nombres, le nom des objets de la classe ou du sac avec le genre masculin ou féminin, les pronoms personnels, les actions de la classe comme lire, regarder, écouter, parler, etc. sont des leçons privilégiées dans les premiers cours avec des débutants car elles sont les plus simples à développer sans passer par une autre langue que celle que vous enseignez. Fiez-vous à votre manuel de FLE, si vous en possédez un, et rajoutez-y éventuellement une leçon de votre goût sur, par exemple, les réponses à donner à un « Ça va ? » (leçon que nous intégrons aussi systématiquement dès nos premiers cours, à titre personnel), les différentes salutations selon les moments de la journée ou autre petite leçon simple qui viendrait à manquer mais qui pourrait être utile dès à présent.
Voici quelques ressources que vous pouvez intégrer lors de votre première classe FLE :
Le mieux serait de tout de même de comprendre un minimum la langue de vos élèves de votre côté avant de vous adresser à eux afin de savoir si votre message est entendu et si vous devez insister dans votre démarche. Un bon conseil serait de savoir dire « je ne comprends pas / j’ai compris / je ne sais pas / qu’est-ce que c’est ? / comment ? / pourquoi ? / comment ça s’écrit ? / d’accord / etc. » dans leur langue pour capter leurs réactions. Il s’agit simplement de connaître ces phrases, pas de les employer pour de la traduction, parce que vous les entendrez sans doute régulièrement. D’ailleurs, vous finirez peut-être par les apprendre au fur et à mesure vous-même à force de les entendre tout comme eux le font avec le français !
Si le fait de n’employer que la langue que vous enseignez, même momentanément, ennuie réellement vos apprenants ou les épuisent (ils froncent des sourcils, soupirent, regardent ailleurs, etc.), vous pourrez vous arrêter là pour le moment et éventuellement recommencer un peu plus tard, à un niveau plus avancé ou à un prochain cours. L’objectif est d’enseigner au mieux, mais il est inutile d’insister et de risquer de contrarier leur motivation, quitte à fonctionner comme on ne l’avait pas prévu à l’origine.
L’entrain des débutants en général est plus fort que celui d’apprenants qui sont rentrés dans le vif d’une langue étrangère depuis plus longtemps, grâce à l’attrait de la nouveauté, et ils seront très curieux de vérifier s’ils ont bien tout compris une fois le cours terminé en demandant à des camarades de classe, en cherchant dans le dictionnaire ou en s’adressant à vous directement : confirmez leur raisonnement et rassurez-les alors.
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