4) Exemple de cours autour d’une chanson (3) : « La tendresse », Bourvil – Exprimer un besoin (B1)

Cet article fait partie d’une série d’articles. Vous pouvez retrouver les autres ici directement :
1) Généralités
2) Exemple de cours autour d’une chanson (1) : « Le sud », Nino Ferrer – Décrire simplement (A1)
3) Exemple de cours autour d’une chanson (2) : « Banlieue nord », Starmania – Raconter son passé (A2)
5) Exemple de cours autour d’une chanson (4) : « La corrida », Francis Cabrel – La chanson engagée (B1-B2)
6) Exemple de cours autour d’une chanson (5) : « Manu », Renaud – Le langage familier / L’argot (B2)
7) Exemple de cours autour d’une chanson (6) : « Santé », Stromae – La chanson satirique (C1-C2)
8) Exemple de cours autour d’une chanson pour enfants : « Bonne nuit », Cécile Corbel – Les chansons pour enfants (A1.1)

Avant toute chose, il est bon de savoir que cette chanson, parlant de sentiments et triste malgré tout, peut éveiller chez vos élèves quelques émotions. Essayez de garder un ton joyeux en l’abordant pour limiter la casse !

a. Commençons par écrire le titre de la chanson au tableau : La tendresse.
→ Interroger vos élèves et demander une définition : Qu’est-ce que la tendresse ?
Définition officielle du Larousse : « Sentiment tendre d’amitié, d’affection, d’amour qui se manifeste par des paroles, des gestes doux et des attentions délicates. »
→ Demandez-leur de donner des exemples de tendresse au quotidien.
ex. : Un homme qui enlace sa femme. Un enfant qui vous sourit. Quelqu’un qui aide une personne âgée à porter son sac de courses.

b. Faisons maintenant un traditionnel exercice à trous, pour exercer la compréhension orale.
Voici les paroles à distribuer. Prenez un temps pour que tous puissent lire les paroles plusieurs fois. Il ne doivent pas traduire les mots inconnus à ce stade, mais les laisse de côté pour la suite du cours.
→ Démarrez la première écoute ! (lien vers la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=wEhw9AMYOoA). Deux écoutes seront nécessaires avant correction.

Paroles :

On peut vivre _________________
Presque sans le sous
Des seigneurs et _________________
Y’en a plus beaucoup

Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas

On peut vivre _________________
Qui ne prouve rien
_________________ dans l’Histoire
Et s’en trouver bien

Mais vivre sans tendresse
_________________
Non, non, non, non
_________________

Quelle douce faiblesse
_________________
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient _________________
Vraiment, vraiment, vraiment

_________________
Mais s’il faut rester
Des semaines sans rien faire
Hé bien, on s’y fait

Mais vivre sans tendresse
Le temps vous paraît long
Long, long, long, long
Le temps vous paraît long

Dans le feu _________________
Naissent les plaisirs
Et l’amour fait des prouesses
Pour nous éblouir

Oui mais sans la tendresse
_________________
Non, non, non, non
_________________

Quand la vie impitoyable
Vous tombe dessus
On n’est plus qu’un pauvre diable
Broyé et déçu

Alors sans la tendresse
D’un cœur qui nous soutient
Non, non, non, non
On n’irait pas plus loin

Un enfant vous embrasse
Parce qu’_________________
Tous nos chagrins s’effacent
On a les larmes aux yeux
Mon dieu, mon dieu, mon dieu

Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
_________________
Des torrents de tendresse
Pour que règne l’amour
Règne l’amour
_________________

Ceci étant fait, corrigez tous ensemble les paroles : ce sont les élèves qui disent d’abord ce qu’ils ont entendu et vous validez ou non leurs réponses. Vérifiez avec eux les mots nouveaux.

c. À l’aide des paroles, relevez le champ lexical de la tendresse, puis celui de la tristesse.
→ Montrez les locutions suivantes et demandez s’ils elles expriment quelque chose de joyeux / positif, de triste / négatif ou les deux ? À vos élèves de débattre des réponses 😉

– pleurer de joie
– donner un coup de main
– enlacer fort
– languir
– être ému(e) aux larmes
– faire un baiser d’adieu
– mourir d’impatience
– se désespérer
– ressentir de la chaleur
– avoir le cœur serré
– avoir un gros chagrin
– être aux anges

d. Quoi de mieux que de finir sur un exercice d’application. Ici, il s’agit d’écrire un petit texte en reprenant la formule de la chanson de Bourvil, mais avec de nouveaux concepts ou personnes (l’amour, la sérénité, ma peluche Toto, ma mamie, un papa…).
→ Vos élèves doivent parler d’une chose positive ou négative dont on peut se passer, puis d’une autre chose positive dont on ne peut pas se passer. Le poème doit être écrit en prose (si des élèves parviennent à le faire en vers, félicitez-les chaudement!), en respectant plus ou moins le nombre de syllabes de la chanson.
Au passage, enseignez ces quelques mots / expressions à réutiliser éventuellement :
– (verbe) Se passer de
ex. : Je me passe de tes critiques. / Les critiques dont je me passe.
– secondaire = facultatif ≠ indispensable = nécessaire

→ Montrez-leur un des exemples suivants et composez le vôtre en parallèle, que vous montrerez à votre tour aux élèves à la fin de l’exercice.

On peut se passer de voiture, c’est trop encombrant.
Assurances et parking, c’est toujours trop cher.
Mais vivre sans vélo, on ne le pourrait pas.
Non, non, non, non, on ne le pourrait pas.

Je peux vivre sans mon chien, qui me suit partout.
Vivre sans les moustiques, les mouches et les poux.
Mais vivre sans mon frère, je ne le pourrais pas.
Non, non, non, non, je ne le pourrais pas.

→ Chacun récite son poème, en chantant s’il le souhaite.

Votre cours est terminé et voici vos élèves mieux équipés pour parler des besoins, sentiments et émotions humaines !
Comme tout le monde aime Bourvil, vous pouvez à l’occasion regarder avec vos élèves le cultissime film La grande vadrouille en clin d’œil à cet acteur français que connaissent désormais vos élèves.

Bon cours et à bientôt pour d’autres articles !

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