Cet article fait partie d’une série d’articles. Vous pouvez retrouver les autres ici directement :
2) La structure d’accueil et la nature du travail demandé
3) Compétences demandées et salaire
4) Le temps de repos
5) La méthode utilisée
6) Ces pièges à éviter
7) Pour rire un petit peu… Conclusion

Quand on cherche un emploi dans le monde du FLE, on doit la plupart du temps consulter les offres disponibles sur internet, en particulier pour un poste à l’étranger. Des sites comme fle.fr ou fdlm.org sont parmi les plus populaires et en proposent un large panel. Il est primordial, avant de répondre à une offre et de s’engager quelque part, de se poser les questions les plus essentielles pour éviter de se retrouver à enseigner et vivre dans un contexte qui nous déplaît. Il y a des éléments faciles à repérer dans les annonces proposées, des éléments qui demandent une lecture plus approfondie de l’offre et d’autres qu’il faut apprendre à déchiffrer et qui sont même parfois piégeux.

Contrairement à d’autres types d’emplois, une fois que vous êtes à l’étranger il est plus difficile de faire machine arrière. Nous savons par expérience ou par déduction qu’il est impossible de deviner par avance tout ce que le travail pour lequel on postule implique, comme les relations avec les collègues sur place ou l’état physique de l’école, sa gestion interne, etc. Il faut donc s’attarder sur celles que nous pouvons pré-sentir.

Comment lire une offre d’emploi FLE ?

1. Le choix du pays

Nous savons que travailler à l’étranger n’est pas la même affaire que d’y faire du tourisme. Y être attiré pour sa culture, son histoire, la clémence de son climat ou le charme de ses habitants est une chose, savoir si on pourrait y vivre un an ou plus en est une autre. Cela nécessite d’obtenir des informations réalistes sur la vie sur place et également de se connaître soi-même. S’il s’agit de votre propre pays, la tâche sera plus aisée et vous pourrez simplement vous renseigner sur les différences entre la ville d’où vous venez et celle où vous comptez travailler.

a. Structures du pays

Le pays où vous souhaitez vous rendre n’est pas forcément une destination que les personnes de votre entourage connaissent bien et sur lesquels vous pouvez vous reposer pour obtenir des informations concrètes.

Passé les sites officiels qui dresseront un portrait technique de votre potentielle destination (le taux de change, PIB par habitant, estimation de la criminalité, situation économique, tabous en société, entre autre), une astuce consiste à chercher des blogs d’expatriés où vous trouverez souvent plus de données relatives au quotidien : qu’y mange-t-on et à quel prix ? Quels sont les quartiers où se balader ? Où faire ses courses et se distraire ? Que faut-il emporter depuis votre pays d’origine et que vous ne trouverez pas sur place ? Existe-t-il un bon réseau de transports en commun ? Les appartements sont-ils bien chauffés l’hiver ? Ces petits détails peuvent paraître anodins, mais une fois sur place ils prendront tout leur sens et vous serez contents d’avoir songé à vous y intéresser avant de postuler. Renseignez-vous donc sur tous les sujets possibles ! D’ailleurs, certaines annonces FLE contiennent des informations clés et viennent rassurer sur l’état du pays.

Bien entendu, jetez un œil aux photos proposées par votre moteur de recherche favori pour avoir un meilleur aperçu du pays / de la ville où vous désirez travailler.

Informations données par l’Alliance française de Saint-Domingue.

b. Facilité à communiquer

Pensez aussi à la langue parlée dans ce pays. Il est possible que votre employeur vous propose des cours de chinois, russe, arabe ou autre pour mieux vous permettre de vous intégrer et de vous débrouiller seul une fois sur place, mais cela est plutôt rare. La maîtrise seule de l’anglais n’est pas suffisante partout sur la planète. Il faut s’assurer un minimum d’autonomie langagière avant de choisir une destination. Si vous souhaitez travailler au Japon, par exemple, songez que l’alphabet sera différent du vôtre et qu’à moins d’en posséder quelques bases solides, vous risquerez très vite d’être perdu et de ne rien pouvoir faire sans l’aide d’un ami ou d’un collègue.

Un des films phare de ce genre de situation.

En général, la structure qui vous emploie vous aidera à faire toutes les démarches administratives dans le pays pour vous permettre d’être dans la légalité et de travailler officiellement. Cependant, une fois débarrassé de cette contrainte, vous serez bien obligé d’aller faire des courses ou du shopping et ce ne sera peut-être nullement l’affaire de votre directeur si vous n’y arrivez pas ! En vérité, la solidarité est accrue à l’étranger, mais on est toujours mieux parés à affronter le quotidien avec une base dans la langue de la population locale.

c. La vie après le travail

Une fois votre travail terminé, vous aurez probablement très envie de profiter de votre temps libre pour visiter ce pays, vous promener autour de chez vous, rencontrer des gens, etc. Il vaut mieux choisir un pays dont la culture et les mœurs sont en accord avec vous-même. Il ne s’agit pas ici de tourisme.

Certains pays sont plus propices aux excursions culturelles, d’autres le sont plus à la détente, d’autres facilitent les sorties nocturnes et les rencontres humaines, d’autres présentent plus d’opportunités professionnelles. Si vous êtes une personne qui aime le calme ou la solitude, des pays plus « fermés » pourront vous satisfaire là où il feront tout le malheur d’un autre type de personne. Pensez aussi à votre situation amoureuse : souhaitez-vous venir avec votre conjoint(e) ? Vous laissez-vous la chance de trouver de la compagnie dans le pays de votre travail ? Le pays tolère-t-il le concubinage ? Pourra t-il/elle y travailler également ? Et même, envisagez-vous un séjour longue durée dans ce pays, s’il parvient à vous séduire totalement ?

À vous de convenir de l’ordre d’importance de ces critères avant de vous lancer dans une aventure FLE à l’autre bout de la planète, mais n’en oubliez aucun avant de partir !

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